20 octobre 2013

À l'heure des bilans - L'équipement 1


Les vélos: nos montures nous ont bien servi tout au long du voyage. Il fallait que les cadres puissent soutenir notre poids ainsi que celui de nos bagages et en même temps offrir assez de flexibilité pour le confort de nos derrières!
Les cadres: nous sommes très satisfaits de nos cadres Surly - Long Haul Trucker.
Après plus de 13,500 kilomètres, ils sont toujours en parfait état et ne montrent aucun signe de faiblesse. (Pas de rouille, pas de fissure aux points de soudure, pas de détérioration aux points d’ancrage). Ces cadres nous serviront donc encore longtemps et verront passer plusieurs groupes de modules d’entrainement (dérailleurs et pignons) et de roues (moyeux et jantes) avant de rendre l’âme! Rappelons que le cadre Surly - Long Haul Trucker est spécialement conçu pour les voyages au long cours. Son empattement est donc plus long pour laisser l’espace nécessaire au dégagement entre les talons et les sacoches arrière. D’autre part, il est fait d’acier ce qui lui confère deux caractéristiques importantes. Tout d’abord, le cadre d’acier est plus flexible que le cadre d’aluminium et donc offre un plus grand confort en absorbant davantage les chocs de la route. Ensuite, il est définitivement plus facile à réparer car où que vous soyez dans le monde, vous trouverez quelqu’un qui peut souder de l’acier (on ne peut en dire autant pour l'aluminium). L’autre avantage majeur de ce cadre est son prix. Pour environ 450$ vous aurez un cadre de vélo au long cours que vous pourrez habiller selon vos préférences. Nous avons déboursé 1,800$ pour monter chacun de nos vélos. Par comparaison, vous devrez payer entre 2,900$ et 4,500$ pour un Koga Myata ou un Santos Travelmaster. Un bon conseil: à ce prix, ne les quittez jamais des yeux!

Les selles: nous avons opté pour des selles Brooks en cuir! Le temps de rodage est 
extrêmement long. Comptez entre 2,000 et 4,000 kilomètres avant d’être totalement
confortable. Le temps de rodage peut être considérablement réduit en utilisant de l’huile de pied de boeuf au lieu du «Profide» recommandé par le fabricant mais attention de ne pas en mettre trop. L'avantage d’une selle en cuir est qu’une fois que la selle est moulée à vos fesses, il n’y a rien de mieux pour le confort. Nous allons cependant ajouter une tige de selle à suspension «Thudbuster» pour entreprendre les routes de terre du Chili et de la Bolivie!



L’entrainement: le vélo est monté avec du Shimano Deore LX à l’avant et du Shimano XTR à l’arrière. Très facile à ajuster, nous n’avons eu aucun problème. La combinaison des engrenages du pédalier (44-32-22) et de la cassette (11-34) nous a donné tous les ratios de pignons dont nous avions besoin pour monter les côtes les plus abruptes et pour profiter des vents favorables sur le plat!

Changement de vitesse: Nous avons adoré nos Grip Shift SRAM Attack! Ça répond immédiatement et les changements de vitesse se font très rapidement. L'avantage est qu’on peut passer plusieurs pignons d’un seul coup.






Les jantes: Nos jantes Mavic XM 719 n’ont pas tenu le coup. La jante arrière du vélo de
Charles a rendu l’âme en début de voyage à Zion. Elle était craquée sur l’entière circonférence et commençait à ouvrir à un endroit ce qui occasionnait du blocage lors du freinage. Par chance nous avons trouvé une boutique de vélo à l’entrée du parc national où nous avons pu faire remonter la roue avec une jante Sun Rhyno Lite. Au retour du voyage, la roue arrière du vélo de Denise donne des signes de faiblesse. La jante est en train de craquer à l’extérieur au point de rencontre d’un rayon. Il y a aussi un léger
blocage au freinage...conclusion, une autre jante craquée. En faisant des recherches sur internet, nous nous sommes aperçu que plusieurs utilisateurs ont signalé ce problème à propos des jantes Mavic XM719. Nous avons fait 95% du voyage sur des routes pavées ce qui n’est pas très demandant sur les jantes alors imaginez l’horreur si nous avions été à 60% sur des chemins de terre et de gravier! Nous pensons donc changer les jantes pour des Velocity Atlas. Nous allons quand même contacter Mavic pour exposer le problème car ça nous semble inacceptable.

Les pneus: Un élément très important! C’est ce qui nous garde en contact avec la chaussée! Les fameux Schwalbe Marathon Plus ont bien fait leur travail. Ils sont très
résistants aux perforations par les débris sur la route et par les éclats de verre. Avant d’arriver au Kansas, nous n’avions fait que 3 crevaisons (Charles) sur 10,300 kilomètres. Évidemment, même le Schwalbe ne peut résister aux clous de 2 pouces!
Ce qui fait la force de ces pneus est sa bande de protection interne bleue qui éloigne les dangers du tube interne. Mais là aussi réside sa faiblesse! Au Kansas, nous avons roulé sur du «Goat head weed» et les épines des ces graines se sont cassées dans la bande bleue et ont commencé à provoquer des crevaisons à répétition. Résultat: pneus bons pour le dépotoir! Alors faites bien attention au Goat head weed lorsque vous roulez sur les accotements au Kansas! Nous avons réinstallé des pneus Schwalbe Marathon Plus Tour pour le reste du voyage. Le Marathon Plus Tour a un profil qui convient autant aux chaussées pavées qu’aux chemins de gravier. 

Les guidons: Nous adorons nos guidons multi-positions. Nos vélos sont faits pouraller loin mais vraiment pas pour aller vite. L'aérodynamique est le dernier de nos soucis! Notre position de pédalage est une position assise avec le torse plus à la verticale que la position d’un cycliste sur vélo de route. Tout d’abord, nous sommes en voyage, à la découverte du monde et c’est pourquoi nous voulons avoir la tête redressée pour voir ce qu’il y a à voir! Notre guidon multi-positions nous donne donc de la latitude pour changer les points de pressions sur nos mains tout en gardant cette position du corps idéale pour voir en avant.

Le moyeu dynamo: Le vélo de Charles est équipé d’un moyeu Dynamo Shimano qui
est relié à un convertisseur EWerk. Nous pouvons recharger les batteries de tous nos équipements photographiques, GPS, et autres. En région isolée, c’est indispensable car vous l’aurez surement remarqué, nous aimons prendre beaucoup de photos! La dynamo fournit aussi l’énergie aux phares avant et arrière du vélo de Charles.

Porte-bagages: Les porte-bagages Surly Nice Racks sont solides et pratiquement indestructibles. Par contre, ils sont un peu lourds comparativement aux porte-bagages Tubus. Mais nous avons accepté ce surplus de poids pour bénéficier de la plate forme que le porte-bagages avant Surly Nice Rack offre. 

Les sacoches: Les Ortlieb ont fait leur travail. Nous pouvons confirmer qu’elles sont totalement étanches et que tout notre équipement est resté bien au sec. Après 13,500 kilomètres, nous devrons changer une attache sur une des sacoches arrière qui montre des signes de faiblesse. Un des sacs de guidon est un Arkel. Le système d’ancrage du Arkel nous semble de meilleure qualité que celui des sacs de guidon Ortlieb.  Par contre, le sac Arkel n'est pas étanche...rien n'est parfait.

La tente: La Hilleberg Nallo GT3 est vraiment un bijou de tente. Nous adorons l’espace
d’entreposage qui nous permet de tout mettre à l’abri le soir venu. Cet espace peut aussi servir pour cuisiner à l’abri en cas de mauvais temps. Le petit bémol de cette tente est qu’elle n’est pas assez ventilée par temps très chaud. Elle n’est pas auto-portante et l’intérieur ne peut être monté séparément de la toile extérieure. Par contre elle est tout à fait adaptée aux vents et au temps froid ou frais. Nous allons probablement l’amener en Amérique du Sud car en montagne ce sera frais.

Le réchaud: Nous avons cuisiné  près de 150 repas avec notre réchaud MSR Dragonfly et n’avons eu aucun problème. Nous avons dû lubrifier la coupelle de la pompe une seule fois et l’injecteur ne s’est jamais encrassé. Étant donné que le réchaud peut fonctionner avec n’importe quel type de combustible liquide, faire le plein est un jeu d’enfant! Nous n’avions qu’à arrêter à une station de gaz et pour 50 cents nous remplissions une bouteille qui nous donnait de 7 à 8 jours d’autonomie. Nous transportions deux bouteilles de combustible pour être certain de ne jamais en manquer! Le Dragonfly est une petite merveille car l’intensité de la flamme est ajustable ce qui permet de mijoter doucement de bon p'tits plats...

Filtration d’eau: L’eau est sans aucun doute l’élément le plus important dans toute
expédition. On ne lésine pas avec la qualité de l’eau. Evidemment, aux États Unis, il y a de l’eau partout...ou presque. Lorsqu’on voyage en automobile, on est jamais bien loin d’un dépanneur ou d’un endroit où on peut trouver de l’eau. Mais lorsque nous roulons à 16 km/hre et que nous nous trouvons à plus de 200 kilomètres de toute zone habitée, vaut mieux être en mesure de trouver de l’eau et de la traiter pour la rendre potable. À cet effet, nous utilisons 3 systèmes de filtration et de purification. Le premier est un filtre MSR Miniworks qui retire toute matière de plus de 0.2 microns. Le second est une lampe à ultra violet Steripen qui tue les bactéries, les campylobacter, le cholera, le cryptosporidium, l’E-Coli, La Giardia, l’hépatite, la légionellose, les parasites protosoaires, la salmonelle, le Shigella et plusieurs virus. Nous avons aussi avec nous des tablettes d'Aquatab  au cas où les batteries du Stéripen seraient à plat...on prend pas de chance!  Lors de notre voyage, nous avons filtré et traité 16 litres d’eau de la Colorado. Cette eau brune est ressortie cristalline du filtre et après traitement, parfaitement buvable. Nous n’avons pas été malade!

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