26 juin 2013

Voir la toute dernière vidéo "De Escalante à Arches" et Lisez le récit détaillé avec des tonnes de photos à l'appui!


Bryce Canyon à Arches

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Bryce Canyon (et les aléas du camping dans les grands parcs).
Tout fiers, nous arrivons tôt au camping du parc.  Nous choisissons rapidement un superbe site où monter le camp pour les 3 prochaines nuits.  Nous aurons ainsi l’après-midi pour découvrir le canyon juste à côté.  Quand nous revenons vers 17 hres, nous trouvons une note sur le poteau du camp, comme quoi nous devons décamper demain matin car «ce site est réservé aux VR»!  Quoi!?!  C’est pas vrai!!!  Nous voilà découragés.  Nous allons rapidement voir le «Host»*. Il demeure intraitable malgré nos protestations et la colère de Charles qui s’emporte devant ces «rules» si rigides qui font que nous, les cyclistes, souvent les derniers arrivés, sommes toujours réduits à «quêter» un espace à d’autres campeurs ou à chercher un endroit «sauvage» en retrait de la route (selon la «rule», on doit être à au moins 1 mille de la route, acheter un permis de «backcountry camping» et, le comble, on ne peut y amener les vélos!!!!)  Fatigués et déprimés nous retournons au camp...Quelques minutes plus tard, la femme de notre «Host» intraitable arrive.  Elle nous répète qu’on doit partir et me voilà quasiment en larmes (j’en mets un peu, disons...), protestant que nous allons perdre une demi journée à changer de campement et que nous sommes tellement fatiguées, etc...Elle se laisse attendrir et accepte que nous restions les 3 nuits ici!!!  Charles l’embrasse...et lui dit qu’il n’a pas été très gentil avec son mari...Elle nous dit «qu’elle va parler à son mari»...On devine qui porte les culottes dans le couple!  Ouf!  On va enfin pouvoir relaxer.  Quelles règles stupides, surtout que le prix est exactement le même pour une petite tente ou un gigantesque motorisé et que le principe est: «premier arrivé, premier servi».  Ah! les aléas du camping dans les parcs nationaux! 
*Host: à l’entrée de chaque parc, un «host» campe sur place et s’occupe de gérer l’arrivée des campeurs. Il est sous l’autorité des Rangers du parc.

Bien reposés le lendemain, nous partons à la découverte des merveilles de Bryce via
le sentier Fairyland qui nous amène au fond du canyon.   Les milliers de formations rocheuses aux formes les plus diverses se détachent sur un ciel d’un bleu profond.  Les caméras cliquètent à qui mieux mieux et nos yeux n’arrivent pas à tout voir!  Le jour suivant, c’est sur les sentiers Queens Garden et Navajo Loop Trail que nous continuons l’exploration de ce parc magnifique.  Un coup de coeur total pour nous!  

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La Scenic Byway 12
Au départ de Bryce, nous roulons sur la célèbre Byway 12.  Cette route scénique traverse le Grand Staircase Escalante National Monument.  Juste par le nom, vous devinez que ça va monter, n’est-ce pas?  Eh! bien oui!  ça monte et descend sans cesse!  Mais les paysages se révèlent exceptionnels, ce qui nous récompense amplement de l’effort demandé. 

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Pas très loin après Bryce, une jeune cycliste nous rejoint.  Nora vient de Cologne en Allemagne et elle parcourt les USA en solo!  Elle fête ses 22 ans aujourd’hui même!  Nous roulons avec elle un certain temps avant de nous arrêter dans un bled perdu pour refaire l’approvisionnement en eau:  pas moyen de trouver un endroit ouvert!  Finalement, nous cognons à la porte d’une des rares maisons et Mike accepte de nous laisser remplir les gourdes.  Il est impressionné par notre périple et nous confirme que la route  va monter encore plus...Nous voilà avertis!  Nora nous distancie rapidement.  Mais nous la revoyons à Escalante où nous ferons étape alors qu’elle continue vers Calf Creek, encore 15 milles plus loin.  Ah! la jeunesse!  

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Après Escalante, nous affrontons des pentes de 14% qui nous obligent à «marcher» les vélos ici et là.  Quand on avance PLUS vite en marchant qu’en pédalant, c’est que la pente est vraiment raide!   Arrivés à Boulder, nous nous informons sur la possibilité d’emprunter Burr Trail, une piste qui nous amènerait dans le parc de Capitol Reef au pied du Waterpocket Fold, une formation géologique impressionnante.   Le hic: pas une seule source d’eau sur cette piste (toutes les rivières et ruisseaux sont à sec!) et pas un seul endroit habité.  En plus la piste est comme une planche à laver...Comme ça nous prendrait pour au moins 2 jours de réserve en eau, nous décidons donc de rester sur la Scenic Byway 12.

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Ce soir-là, nous campons «sauvage» un peu en dehors de Boulder: un site magnifique, sur le bord d’un ruisseau. Paisible comme ça se peut pas!  Heureusement que la nuit a été bonne, car ça nous prend toute notre énergie pour grimper jusqu’à un sommet de 9600 pieds le lendemain avant de redescendre vers Torrey, une jolie petite ville à l’intersection de la route 12 et de la route 24, qui nous amènera au parc de Capitol Reef.

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Finalement, nous nous consolons de n’avoir pu emprunter Burr Trail car l’alternative nous fait découvrir des paysages absolument magnifiques, encore une fois, la route 24 traversant littéralement le parc de Capitol Reef.  Jusqu’à Hanksville, des panoramas d’un autre monde nous éblouissent littéralement!

Le vent qui soulève le sable, en plus de la chaleur intense,  nous convainquent de prendre un petit motel ce soir-là, car pas une tente ne résisterait.  Vive l’air climatisé!  Le lendemain, nous déjeunons d’un «Hanksville Special»: un gigantesque déjeuner constitué de 2 oeufs, bacon bien gras, tranche de saucisse, grosse galette de pommes de terre rôties, surmontés de 2 «biscuit», une espèce de pain-gâteau nappé d’une généreuse portion de «gravy» blanc sans goût particulier...Ben on a TOUT mangé!!!  Faut bien refaire le plein d’énergie!

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Après Hanksville, nous traversons toujours d’immenses espaces parsemés de ces mesas si caractéristiques de l’ouest américain, puis c’est le désert de San Rafael et ses longues étendues aux horizons noyés dans une brume de sable.  À Green River, nous rencontrons Daniel, un jeune Suédois de 21 ans qui se rend à Los Angeles rejoindre sa famille.  Il a fait une partie du trajet que nous venons d’accomplir et il roule des distances incroyables comme la jeune Nora rencontrés plus tôt.  Jeunesse infatigable!
Vers Dead Horse Point et Arches
La route de Moab est plutôt morne.  La circulation est intense et l’accotement plutôt étroit.  Quand nous arrivons à l’intersection pour rejoindre Dead Horse Point State Park, nous hésitons...Il reste 40 km à faire et le vent souffle de plus en plus fort.  Nous l’aurons carrément de face.  Mais je tiens vraiment à voir ce parc et nous décidons d’entreprendre la montée...car, oui, ça monte, et pas à peu près!  Nous arrivons complètement fourbus à l’entrée du State Park vers 18 hres, inquiets de trouver un coin où poser nos pénates.  Une jeune femme hyper sympathique nous reçoit: «Il reste UN site»!!!  Yessss!  Et quel site!  Un des plus beaux campings qu’on ait vu!  Il y même des armoires qu’on peut verrouiller pour ranger les bagages.

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Sitôt installés pour 2 nuits (il nous faut du repos!), voilà que se présente Karen, une autre cycliste (sur un Surly, elle aussi).  Elle vient de Californie et a décidé de parcourir le sud Utah en solo!  Nous passerons la soirée avec elle avant d’aller faire des photos du coucher de soleil au célèbre point de vue de Dead Horse».  Une bien agréable fin de journée après un si dur labeur!





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Le lendemain après-midi, alors que nous nous promenons au Visitors Center du parc, voilà que nous revoyons Nora, notre jeune cycliste allemande!  Elle passe l’après-midi avec nous à raconter ses aventures.  Son enthousiasme est contagieux! Elle a rencontré Daniel, le jeune Suédois, et ils ont partagé un site de camping à Moab.  Elle prévoit se diriger vers le nord, car elle veut voir Yellowstone. 


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Après notre journée de paresse totale, retour sur les bécanes pour «descendre» vers la route de Moab afin de rejoindre Arches National Park.  Surprise!  Le vent a changé de bord et on se le prend en pleine face, encore une fois.  Tellement, qu’il faut pédaler dans les descentes!  Grrrrr!  L’entrée à Arches est ardue, une longue montée en lacets, sous la chaleur intense et ce vent qui nous secoue tout le temps.



  • Denise raconte:
  • «Je peine à garder l’équilibre sur mon vélo chargé, dans ces montées interminables et je me surprend à me demander: «Mais qu’est-ce que je fais ici à souffrir comme ça???»   Puis m’apparait le superbe panorama de Arches, ces formations rocheuses gigantesques qui ressemblent parfois à d’immenses paquebots échoués dans le désert.  Et ces couleurs sublimes, ces orange, ces or, ces rouge et ces ocre!  Voilà pourquoi je  m’arcboute sur les pédales et continue tant bien que mal à gruger les kilomètres.»



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Arrivés au bout des 30 km du parc, nous entrons au camping, encore une fois pas certain d’avoir un site.  Mais on dirait que la chance a tourné pour nous, de ce côté-là du moins! Il y a eu 5 annulations donc nous nous installons sans problème et, même si les jambes sont fatiguées, nous partons à la découverte de Landscape Arch, sur le sentier de Devils Garden.  Le lendemain, nous refaisons la route en sens inverse pour explorer les différents points de vue sur les nombreuses arches du parc. Décidément, Éole joue avec nos nerfs car il a changé de sens et bang! encore une fois dans la gueule et encore plus fort qu’hier!  Nous arrivons à Moab crevés!  On mérite une récompense: 3 nuits dans un motel!!!  
Nous venons de terminer la grande étape des parcs de l’Utah, un défi de taille qui nous en a mis plein la vue et qui nous a musclé la cuisse et le mollet d’aplomb!  Il est temps de recharger les batteries à fond pour affronter la prochaine étape: le Colorado et la longue traversée du Midwest.  À suivre...

18 juin 2013

Zion


Le parc à vélo

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Après notre petite pause forcée à Springdale pour la réparation du vélo de Charles, nous partons découvrir le parc à vélo.  Une route scénique le traverse complètement et sur une partie du trajet, il y a une piste cyclable qui longe la rivière Virgin.  Presque toute la route est réservée aux navettes et seul quelques véhicules autorisés peuvent y circuler ce qui fait le bonheur des cyclistes.  Ça nous prend tout l’après-midi pour faire 26 km, tellement les arrêts photo et vidéo sont fréquents.  Le bonheur!  Quel parc magnifique!  Une vallée grandiose que sillonne la rivière Virgin, entre des falaises escarpées aux couleurs superbes.    
Ce soir-là, au campement, un cycliste arrive pendant que nous soupons: il se cherche une espace où camper!  Eh! bien! nous ferons les hôtes Warmshower sur la route: nous l’invitons à planter sa tente où bon lui semble et nous partageons un peu de notre bouffe avec lui.  Michael a 21 ans et vient de Flagstaff, Arizona.   C’est son premier voyage à vélo et il adore!  Il prévoit comme nous faire la randonnée d’Angel’s Landing le lendemain.

Angel’s Landing

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Après une bonne nuit de sommeil, nous voilà partis à l’assaut d’Angel’s Landing, une des randonnées mythiques de Zion.  Tout un défi!  On apprend que depuis 2004, 6 personnes
ont perdu la vie sur ce sentier!!!  On ne veut surtout pas être la 7e!  Facile de comprendre pourquoi ce sentier peut être dangereux: après une longue montée en lacets, le sentier s’accroche aux falaises rocheuses de plus en plus abruptes et il faut se tenir fermement aux chaînes installées un peu partout le long du parcours.  En bas, un vide vertigineux!  Faut pas avoir le vertige...il faut plutôt avoir la foi:  espérons que les chaînes sont solides!!!





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À vrai-dire, nous avons un peu hésité...arrivés à la partie vraiment difficile, nous avons pris le temps d’évaluer le risque.  Il a fallu ranger les caméras dans les sacs à dos pour éviter toute distraction et avoir les mains complètement libres.  Pendant que nous nous préparons, un couple de Français un peu hésitants entreprend la montée...Tout à coup, on entend un bruit de dégringolade!!!  Tout le monde sursaute, puis nous réalisons que ce n’est qu’une gourde qui est tombée!  Ouf!  Mais le couple revient sur ses  pas et la dame ne veut plus monter:  «C’est trop dangereux, ça n’a pas de sens!»  Et son mari qui s’acharne à vouloir récupérer sa gourde tombée plus bas dans la falaise...La dame se fâche: «C’est stupide!» Heureusement, d’autres randonneurs reviennent du sommet et nous assurent que c’est «faisable», en étant prudents.  Alors allons-y!

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Effectivement, la montée demande de la prudence et de la concentration, mais les vues exceptionnelles qui s’offrent à nous font vite comprendre pourquoi on veut absolument faire cette randonnée quand on vient à Zion.  Nous arrivons au sommet d’une énorme avancée rocheuse qui domine complètement la vallée de Zion: fabuleux!  Les caméras cliquettent dès que nous pouvons les sortir des sacs de façon sécuritaire.  Nous sommes d’accord tous les deux pour dire que c’est une des randonnées les plus excitantes que nous ayons faites.  Attendez de voir le film que Charles va en tirer! 
Ce soir-là au camp, notre ami Michael prépare des hot dogs sur un feu de camp, malgré la chaleur accablante...et il nous offre de partager la douzaine qu’il a fait cuire!  Nous passons une tranquille soirée à discuter avec lui.  Un jeune homme très intéressant, passionné d’escalade et de vélo, et qui veut étudier en sciences de l’environnement «pour changer les choses»...

Le lendemain, pour sortir du parc, nous empruntons la route en lacets qui arrive à un tunnel étroit qu’on ne peut franchir à vélo.  Le Ranger nous dit qu’il faut attendre qu’un «pick up» ou un motorisé accepte de nous embarquer.  Il faudra attendre un peu plus de 30 minutes avant qu’un conducteur nous emmène à travers ce tunnel très étroit de 1 mille de long, pas éclairé du tout.  Tant qu’à faire, il accepte de nous emmener environ 18 km plus loin à la sortie du parc.  Pourquoi pas?  La chaleur se fait déjà sentir et ça monte pas mal.  Cela nous permet d’arriver un peu plus tôt à Hatcht où nous trouvons un camping pas cher avec tous les services, et en prime, un resto raisonnable où on nous sert un vrai repas à l’américaine: portion gigantesque!  Nos estomacs de cyclistes parviennent à tout manger sans problème, avec l’assurance que les montées de demain vont brûler toutes les calories.

Demain: Bryce Canyon!  À suivre...

15 juin 2013

Boulder City à Zion

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Après nos aventures dans Death Valley, notre séjour de 5 jours chez Ken et Laury a été des plus salutaire.  La santé est revenue à 100% et nous avons été gâtés par nos hôtes.  Ken nous a emmené voir Hoover Dam un soir et Las Vegas le lendemain et nous avons même pu célébrer l’anniversaire de Charles de belle façon. La famille Marlow restera longtemps dans nos souvenirs. 

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Comme les températures se maintiennent dans des records (43-44 degrés C),  Ken nous offre de nous emmener jusqu’à Mesquite en camion, ce qui nous épargne environ 160 km dans la chaleur en plus de nous éviter l’interminable banlieue de Las Vegas. Ken nous dit que de toute façon, cette route n’est que désert, pas grand chose à voir et approvisionnement en eau plutôt difficile, car rien sur la route.  Sage décision.



Nous reprenons finalement les vélos le samedi matin à partir de Mesquite.  La chaleur reste de la partie mais nous avons suffisamment d’eau et la route n’est pas trop difficile  en plus d’être spectaculaire, surtout dans la partie traversant la gorge de la rivière Virgin.  À St George, Linda et
Peter, nos hôtes Warmshower, nous gâtent avec un souper et un déjeuner exceptionnel!  En plus, leur magnifique maison a une vue extraordinaire sur les falaises rouges qui entourent la ville.  C’est plein d’énergie que nous partons pour Zion.  La route monte lentement mais sûrement!  


La chaleur ne nous lâche pas et nous arrivons finalement à l’entrée de Zion en fin de journée.  Il ne reste plus qu’un SEUL emplacement de camping dans le parc et il est...en plein soleil!  Pas un petit buisson pour nous abriter, on a l’impression de cuire littéralement.  Nous installons le camp malgré tout et trouvons un peu d’ombre plus loin près d’un petit bâtiment abandonné.  On ne peut rester ici 3 jours...nous devrons donc décamper tôt le lendemain pour trouver un autre site plus agréable, car la formule du «premier arrivé premier servi» dans les campings des parcs n’est pas facile à gérer pour nous cyclistes, pas mal moins vite que les gros motorisés ou les automobilistes...


Le lendemain, après une nuit chaude,  nous installons finalement nos pénates sur un immense site où plusieurs tentes pourraient être montées et il y a des ARBRES!  Nous voilà tout contents d’enfin partir sur les vélos découvrir le parc...mais Charles se rend compte que la jante arrière de son vélo est craquée.  Changement de plan: on part pour Springdale juste à l’entrée du parc, à la recherche d’une boutique de vélo.  On est vraiment chanceux:  on trouve rapidement, et le proprio nous promet une réparation d’ici 2 heures, le temps de paresser un peu au petit café à côté.  Bof!  il faut savoir profiter du moment présent...Nous repartirons découvrir le parc en après-midi...

À suivre...








6 juin 2013

Appel à votre générosité


Nous faisons un premier appel à votre générosité afin de nous aider dans notre collecte de fonds pour la Société Canadienne du Cancer. En 2012, Denise a perdu sa soeur (Monique 53 ans) atteinte d'un glioblastome au cerveau. Nous connaissons tous quelqu'un qui a du se battre contre ou qui a succombé à un cancer. Nous croyons aux efforts investis dans la recherche pour vaincre cette maladie. Pierre, le frère de Denise a bénéficié d'un traitement novateur pour traiter son cancer du poumon et il est en rémission!
Si vous aimez suivre nos aventures de voyage sur notre blogue, aidez nous à atteindre notre objectif de collecte pour la Société Canadienne du Cancer. Peu importe la grosseur du montant, votre contribution sera grandement appréciée!
Merci pour votre support,
Charles & Denise


(Cliquez sur le logo de la Société canadienne du cancer puis cliquer sur le bouton "Faites un don à Denise")

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4 juin 2013

Death Valley



Clic
Au départ de Lee Vining, nous empruntons la route 395 qui se faufile vers le sud entre deux chaines de montagnes.  Après une montée progressive jusqu’à Mammoth Lake environ, c’est la descente avec le vent dans le dos, facile, facile pour les jambes, et les kilomètres s’accumulent: presque 200 km en 2 jours.  À Bishop, Lorenzo et Virginia, nos hôtes Warmshower, nous accueillent de bien agréable façon: excellent souper et cinéma maison!  À Lone Pine, nous couchons à l’Hostel et en profitons pour découvrir ce joli petit village aux airs de l’Ouest américain et nous nous régalons au restaurant mexicain.  Aussi bien profiter du confort car demain, Death Valley nous attend...

Arrivée en enfer!

À quoi vous attendre quand un endroit s’appelle Vallée de la mort (Death Valley) et que les lieux sont nommés Puits du Tuyau de poêle (Stovepipe Wells) et Ruisseau de la Fournaise (Furnace Creek)!!!  Death Valley a été un choc à bien des points de vue, mais surtout un choc thermique!  Il y fait une chaleur absolument incroyable, le jour comme la nuit.  Dormir dans la tente équivaut à dormir dans un sauna ET sur un rond de poêle à la fois, car le sol reste terriblement chaud toute la nuit et le peu de vent ne fait que souffler de l’air chaud.  De plus, essayer de trouver de l’eau fraîche est impossible car ici, le robinet d’eau froide vous donne de l’eau CHAUDE!  Dire qu’il y a quelques jours à peine, l’eau était gelée dans nos bouteilles le matin!  Extrême! Même les frigos semblent avoir du mal à garder les breuvages froids dans les rares magasins plus ou moins bien approvisionnés.  Pas facile de bien manger.  Même les conserves deviennent bouillantes rapidement.   

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En fait, personne ne peut vivre ici à l’année et les lieux dont je parle ne sont en fait que des «Resorts» touristiques où s’arrêtent les gros autobus climatisés de touristes et, à cette époque de l’année, les quelques rares campeurs, la majorité en véhicules motorisés...et évidement, les «malades» comme nous!
On peut dire que l’entrée dans la Vallée n’est pas facile: de Panamint Springs, il a fallu monter longtemps, des pentes allant jusqu’à 13 %!  Heureusement, à cette altitude, la chaleur reste supportable.
  
  • Denise raconte:
  • «Anecdote amusante après-coup: à un certain moment, Charles n’en peut plus, n’arrive plus à grimper alors que moi, je reste en selle...étrange, je me dis, et je m’inquiète pour mon chum, que lui arrive-t-il?  Il finit par pousser le vélo, ce que je finis par faire aussi dans les gradients les plus forts...puis au bout d’environ 5 kilomètres à ce petit jeu, presqu’arrivés au sommet, Charles réalise qu’il lui reste encore deux vitesses en réserve!  Il était convaincu d’être sur la «granny gear»!  Ouf!  Il n’est pas malade!  Mais reste qu’on aurait poussé les vélos quand même, «granny gear» ou pas, l’avant-midi n’a pas été facile.»

Mais après le lunch, c’est la longue descente jusqu’à Stovepipe Wells et c’est là qu’on ressent le choc: au fur et à mesure qu’on passe de 1 515 mètres, jusqu’au niveau de la mer, sur 28 km, l’air chaud nous brûle, nous asséchant la bouche, le nez, les yeux.  Suffocant!

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À Stovepipe Wells, nous tentons de trouver un endroit où planter la tente mais le camping géré par le parc est fermé et le camping privé nous refuse l’accès!  Nous décidons de consulter la Ranger qui nous dit que nous devons nous éloigner de 2 milles des routes pour camper «sauvage»!  Mais elle a pitié de nous qui sommes fatigués et appelle son superviseur qui finit par nous autoriser à s’installer sur leur camping...cependant, le superviseur appelle le gérant du «resort», et après coup, voilà qu’on nous renvoit au camping privé qui n’aurait pas le droit de refuser l’accès à qui que ce soit!  Nous perdons presqu’une heure et demie à ce petit jeu, pour enfin pouvoir camper derrière le magasin, avec accès à une superbe piscine où nous nous prélasserons tout l’après-midi!  Autre compensation: le gérant vient s’excuser du malentendu et nous offre des coupons pour le «All you can eat Breakfast» du lendemain!  Notez que le prix des chambres dans ces «Resort» est exorbitant.
De Stovepipe Wells à Furnace Creek, nous n’avons qu’une quarantaine de kilomètres
à faire.  Heureusement, car la nuit a été très mauvaise étant donné la chaleur et la glace que nous avons mise dans les bouteilles a fondu au bout d’à peine 30 minutes
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ce qui fait que l’eau est aussi chaude que si nous prenions du thé...sans thé!  Ouache!  Il faut quand même se forcer à boire...mais arrivés là-bas, le Gatorade froid devient une obsession!  Heureusement le frigo de ce magasin fonctionne bien et nous prenons le temps de nous asseoir à l’ombre où il fait tout de même 112 degrés F (44 degrés C) et nous passons l’après-midi sur le perron du magasin dans de confortables chaises berçantes, à jaser avec Chuck, un autre cycliste «malade» comme nous, qui prend justement un jour de repos après avoir pédalé dans Badwater Road.  Il vient de
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Eugene en Oregon et nous avons énormément de plaisir à échanger avec lui sur tous les sujets imaginables.  Comme il est campé à Texas Springs à environ 1 mille après le village, nous le suivons là-bas en soirée pour installer notre campement.  Mais la nuit est encore plus chaude que la veille et en plus, Charles doit se battre au moins 3 fois avec un petit rat kangourou du désert qui veut absolument gruger nos sacoches de bouffe.  Pas reposant!

Sortie de la vallée (au plus vite!!!)
  • Denise raconte:
  • «Au réveil (ou plutôt à 5 hres du matin!), je me sens fatiguée, l’estomac à l’envers, en fait, si je le pouvais, je resterais ici à me reposer mais il faut absolument sortir de cette vallée infernale!  Tant bien que mal, je fais les quelques 8 kilomètres jusqu’à Zabriskie Point, un des plus beaux panoramas de la vallée mais je suis trop épuisée pour monter la colline et admirer la vue.  Je laisse à Charles le soin de rapporter les images.  Ma seule envie: boire quelque chose de froid, car l’eau de nos bouteilles est presque bouillante!  Je demande donc à un jeune couple de Hollandais repartant dans leur motorisé et ils me donnent gentiment 2 bouteilles d’eau froide.  Ouf!  Je m’étends par terre (à l’ombre des toilettes, imaginez, car pas un arbre nulle part!)...et quelques minutes plus tard voilà que les Hollandais reviennent, m’offrant un «lift» jusqu’à Death Valley Jonction, 40 km plus loin.  J’accepte tout de suite orgueil de cycliste ou pas!  Il faut sortir de la fournaise au plus vite!!! Nous prenons donc l’avant-midi pour que je récupère là-bas avant de reprendre la route pour Parhump où j’arrive tout de même complètement épuisée.   Death Valley m’a eu! 
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  • Nous prenons une journée complète de repos dans un confortable motel, mais j’arrive à peine à manger et je n’ai qu’une envie: dormir à l’air climatisé!  Le lendemain, j’ai l’impression que les choses vont mieux même si je me sens encore un peu faible, mais après 35 km, rien ne va plus.  On fait du pouce!  Un jeune homme avec un pick-up s’arrête rapidement et charge tout notre attirail et nous emmène à un McDo non loin de Las Vegas où Ken vient nous chercher.  Ken demeure à Boulder City au sud de Vegas et il est le frère de Reynaldo, notre hôte Warmshower de Seattle.  Ken et sa famille, nous ont gentiment offert l’hospitalité pour le temps nécessaire à mon rétablissement.  Nous sommes encore une fois épatés de la générosité des gens.  Comme nous sommes chanceux!»

C’est donc ici, à Boulder City, que nous nous reposons de nos émotions de Death Valley et Charles en profite pour faire l’entretien des vélos, car les chaînes, après près de 3 000 km, sont déjà finies!  Nous y faisons aussi un constat: Denise supporte plutôt mal la chaleur extrême et nous réalisons que notre itinéraire par le sud n’est pas adapté pour la saison...Nous irons donc plutôt au nord pour terminer cette traversée des USA, car pourquoi se mettre dans le trouble quand on peut faire autrement?  Cela raccourcit le kilométrage quelque peu, mais nous laissera plus de temps pour profiter des endroits que nous visiterons...Peut-être que nous devenons plus sages...

Prochaine étape: les parcs du Utah!  À suivre...